Objectif Everest (objectif Everest ! )

Publié le par Carlotta

Jeudi 7 octobre, nous quittons Shigatse pour rejoindre l'Everest ! Avant de quitter l'hôtel, nous prenons un petit dèj... chinois ! Au menu : mantou (petit pain cuit à la vapeur), oeufs durs, soupe de riz insipide. Bon, quand on vient du pays de la baguette, on s'attend forcément à voir moins bien ailleurs, en même temps !

 

Pour entrer dans la réserve naturelle de l'Everest, il nous faut un permis collectif, que le guide va chercher pour nous... Malheureusement, en cette période de vacances nationales, il faut faire la queue, et nous ne nous attendions pas à ce que ce soit si long ! Dans les voitures, puis en traînant dans la rue, nous attendons, un peu inquiets... (le guide a quand même tous nos passeports !). Mais les chauffeurs vont voir régulièrement où il en est, on finit par déjeuner, et à 14h, enfin, nous pouvons partir, permis en main !

 

(Bon, naturellement, je choisis ce jour là pour être mourante, mais je m'arrange pour profiter quand même des paysages parce que, bordel, je suis au Tibet ! )

 

Des contrôles très réguliers de la police, toujours.

 

Des paysages magnifiques, encore.

 

Et nous nous arrêtons pour montrer notre permis, car nous entrons dans la réserve ! Il faut montrer patte blanche, sortir de la voiture, montrer un par un nos passeports. Entrer dans la réserve, c'est dire adieu au monde civilisé. C'est du moins ce que nous pensons en nous engageant sur cette piste de montagne.Mais après avoir passé un premier col, nous descendons dans une vallée avec des villages ! Nous ne regrettons décidément pas notre choix de chauffeur -bien que total fruit du hasard) : alors que le notre reste tranquillement sur les pistes, l'autre décide pour descendre de couper, en ligne droite. Certes. La nuit tombe, nous passons un deuxième contrôle, et nous montons à nouveau, cette fois tous proches du camp de base.  Enfin nous arrivons !

 

Nous sommes donc à ce qui s'appelle le "M. Everest Base Camp 1", qui est quand même à quelques kilomètres de l'Everest, mais qui est l'endroit le plus proche où les simples touristes peuvent dormir. (Pour séjourner au delà de l'entrée du base camp 2, c'est à dire pour les randonneurs/alpinistes et les scientifiques, il faut un permis différent). Sortie de la voiture, réflexion dans l'ordre :

 

1) Mon dieu. Ce ciel. Une image que je n'oublierai jamais. A 5300 mètres d'altitude, on se sent tellement, tellement près des étoiles. Elles sont là, par milliers, tellement belles, tellement proches, tellement plus nombreuses que d'habitude, loin, très loin des ciels pollués ! A écrire ces mots, je revis l'émotion qui m'a saisie devant ce ciel. Sans le froid, j'aurais pu rester des heures le nez en l'air et les yeux grands ouverts.

 

2) L'altitude, ça va ! Bien sûr, on fait tout très lentement, et nous avons constaté dans la tente qu'il nous fallait plusieurs minutes pour reprendre notre souffle après un fou rire de trente secondes ! Mais pas de mal de tête, pas d'étourdissement, et les bouteilles d'oxygène peuvent rester dans la voiture.

 

(3) Je veux me sentir mieux, ou mourir. Mais ça, c'est une autre histoire ^^. Heureusement j'ai des moments de répit dans la douleur dont je profite pleinement ! )

 

Le "base camp" est en fait une grande place (n'imaginez rien de goudronné hein, on a roulé sur de la piste pendant 2h30 pour arriver là !), une grande place donc, entourée de tentes qui sont pour la plupart des minis-hôtels ! La notre comporte 8 places, ça tombe très bien ! (Le guide et les chauffeurs dorment dans la tente d'à côté). La tente est plutôt spacieuses, des banquettes tout autour qui vont se transformer en lits, un poele au milieu avec de gros trous sur le dessus pour poser d'énormes bouilloires. Deux dames s'occupent de nous, nous servent du thé au beurre salé ! (il y a l'électricité dans la tente pour la lumière et le blender nécessaire à la fabrication du thé !), nous sortons les noodles instantanées achetées à Shigatse (ils vendent les mêmes trois fois plus cher sous les tentes, bien sûr ^^), et nous enlevons progressivement nos couches de vêtements, au fil des verres de thé. Pendant ce temps, les dames alimentent le feu avec des bouses de yak, et notre chauffeur chante une chanson tibétaine ! Pour continuer cette belle lancée, Odile, Anna et moi nous lançons dans la chanson française, avec des extraits de "Il était un petit navire", "Le bon roi Dagobert" et autres "Cadet Roussel" (bon, et aussi bali-balo, forcément, par association d'idées).

 

Après cela nous préparons les banquettes en répartissant les couvertures, oreillers et couettes qui étaient disposés en gros tas aux coins de la tente. Les dames de l'hôtel nous aident, s'assurent que nous sommes bien installés. Le guide nous prévient de mettre nos manteaux et pantalons à l'abri, dans nos sacs ou sous nos oreillers, afin qu'ils ne soient pas humides demain matin. Avec mon duvet, mon bonnet et le renfort de 3 épaisses couvertures, je m'endors bien au chaud, avec la délicieuse pensée que je suis presque au pied de l'Everest !

Publié dans Tourisme !

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C
<br /> <br /> Bon alors !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je sais que tu as été débordée par la préparation du speech ! mais maintenant il faut continuer le blog ! :-)<br /> <br /> <br /> <br />
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